Quand faut-il déclarer votre argent liquide aux impôts ?
Il est tout à fait possible de recevoir une somme d’argent en liquide. Que ce soit dans le cadre d’une donation, d’un présent d’usage ou d’un revenu, il convient toutefois d’être en règle avec l’administration fiscale. Pas question de faire n’importe quoi, même si les sommes ne sont pas conséquentes. Il est donc nécessaire de bien se renseigner auprès d’un magazine spécialisé, des organismes fiscaux et de tout expert financier.
Recevoir son salaire en argent liquide
Sommaire
Il est possible pour un employeur de payer un salarié en espèces si le salaire mensuel net est inférieur à 1 500 €. Le salarié a alors l’obligation de déclarer cette somme qui sera soumise à l’impôt sur le revenu.
Ce n’est pas le seul cas où un salarié peut recevoir de l’argent liquide. Un employeur peut par exemple faire bénéficier un salarié d’avantages en argent.
Ceux-ci peuvent prendre la forme d’indemnités, de remboursements, de primes, et s’inscrivent dans les revenus professionnels. À ce titre, ils doivent être déclarées à l’administration fiscale (« traitements et salaires ») et seront imposables.
À noter que cela concerne aussi les avantages en nature (nourriture, logement…). Tout argent liquide reçu dans le cadre d’une activité salariée doit donc être déclaré.
Ce fonctionnement s’applique aussi aux revenus tirés d’une activité extra-professionnelle, comme lors de services rémunérés tels que le soutien scolaire, des cours de peinture…
Sachez en outre que les revenus issus de la vente de fruits et de légumes (si votre potager est accolé à votre propriété et d’une superficie inférieure à 500 m²) ne sont pas imposables.
Les présents d’usage
Rien de plus naturel que de vouloir aider ses proches ou de leur faire des cadeaux sous forme d’argent liquide. Cela s’apparente à un présent d’usage, mais pour être considéré comme tel, il doit respecter quelques règles, au risque d’être taxé de donation.
Les présents d’usage ne sont pas imposables si :
- ​Ils sont liés à un événement familial, comme les fêtes de Noël, un anniversaire, un mariage, la naissance d’un enfant…
- La somme donnée n’est pas disproportionnée par rapport au patrimoine de celui qui fait ce présent.
La loi n’a prévu aucun texte en ce qui concerne les sommes données. Elles peuvent donc varier d’une personne à l’autre et dépendent de la situation personnelle (revenus, fortune…) du donneur.
À moins que cela n’ampute votre patrimoine, vous pouvez donc donner librement à vos proches sans vous soucier des impôts, à condition toutefois que ce soit lors d’un événement particulier.
Les donations
En ce qui concerne les donations, la loi fiscale est, là, très claire. Encore une fois, rien n’interdit d’aider ses proches en leur donnant de l’argent liquide, mais si ce n’est pas un présent d’usage, cela sera considéré comme un don manuel et les règles changent.
Les sommes données en tant que donation doivent être déclarées. Elles sont soumises au régime de la donation et des droits de donation peuvent être appliqués (de 5 à 45 % pour un héritier direct).
Toutefois, il existe un seuil en dessous duquel les donations ne sont pas taxées.
Ce sont les abattements, qui vont dépendre du lien de parenté du bénéficiaire et du donateur. Pour les donations en ligne directe, ils se portent à :
- 100 000 € entre parents et enfants
- 31 865 € entre grands-parents et petits-enfants
- 5 310 € entre arrières grands-parents et arrières petits-enfants
À ces abattements, s’ajoute la possibilité de faire un don supplémentaire sous forme d’argent de 31 865 € au profit d’un enfant, petit enfant, arrière petit enfant.
Il faut alors que le donateur ait moins de 80 ans et que le donataire soit majeur. Ce don supplémentaire et non imposable peut être réalisé tous les quinze ans entre le même donateur et donataire.
Conclusion
À part pour un présent d’usage, les sommes données en argent liquide doivent donc être déclarées à l’administration fiscale. Cependant, dans le cadre des donations, cela ne veut pas pas forcément dire qu’il faudra payer un impôt dessus.